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Écrivez une scène de 2000 mots de mon roman dans laquelle une mère et son fils, en fin de carrière, se remémorent un souvenir d'enfance du marché de Vientiane tout en savourant un bon café du matin. Considérez l'atmosphère de la machine à café et organise


**Scène : Café du matin à Vientiane** **1. L’atmosphère matinale à Vientiane** Les premiers rayons du soleil filtraient à travers les stores en bambou, projettant des ombres délicates sur le parquet usé de l’appartement. L'air était doux, chargé de l’humidité typique de Vientiane au petit matin. Le parfum du café fraîchement préparé envahissait l’espace, enveloppant les pièces d'une chaleur réconfortante. La machine à café, fidèle compagne des matinées, faisait entendre un léger gargouillement, ses bruits rassurants se mêlant aux sons lointains du marché qui s'éveillait lentement. Des cris de vendeurs, le cliquetis des pièces sur des tables en bois et le chant des oiseaux trahissaient la proximité de l’agitation quotidienne. La ville était encore endormie, mais chaque son annonçait la vie qui se mettrait en mouvement dans quelques heures. Les odeurs de fruits frais et d’épices se mêlaient à l'arôme du café, créant une atmosphère prometteuse, un mélange de poésie matinale et de nostalgie. **2. Présentation des personnages** À la table ronde, recouverte d’une nappe en coton bleu, Claire, la mère, était assise, un sourire attendri sur le visage. À son âge, elle avait des cheveux poivre et sel, des rides qui racontaient des histoires de vie, mais son regard restait pétillant, traversé par la lumière du soleil. Elle tenait une tasse de café entre ses mains, profitant de la chaleur sur sa peau. Son fils, Martin, s'installait en face d'elle, des éclats de lumière jouant dans ses cheveux bruns, tirant sur l’ombre de l’enfance. Il était maintenant un homme bien fait, mais à cet instant, il se fondait dans ce tableau de tendresse et de complicité. Leurs mains se frôlaient doucement lorsque Claire lui passait la tasse. « Prends-la, elle est encore chaude, » murmura-t-elle avec une douceur palpable. Martin, en prenant la tasse, répondit avec un sourire qui évoquait une multitude de souvenirs, une lueur d’impertinence enfantine rencontrant la sagesse d’un homme adulte. Ils échangeaient parfois des regards complices, chacun estimant la valeur des moments simples et précieux. **3. Évoquer le souvenir d’enfance** « Tu te souviens du marché, Martin ? » demanda tout à coup Claire, chassant l’instant présent d’un souffle nostalgique. Il ferma les yeux une seconde, se laissant porter par le flot des souvenirs. L’odeur des mangues mûres, les cris des vendeuses vantant les bienfaits de leurs fruits, les couleurs éclatantes des tissus en soie, tout revenait à lui. « Oui, m’man, » répondit-il finalement, un sourire illuminant son visage. « Comme si c'était hier. » Les souvenirs affluèrent alors comme une marée. Il se revoyait, petit garçon aux genoux écorchés, tenant d’une main la main de sa mère et, de l’autre, une friandise sucrée. Les éclats de rire résonnaient encore dans son cœur. « Je me rappelle de cette fois où tu as failli perdre ton chapeau lorsque le vent s’est levé, » continua Claire, son regard s'éclairant. « Tu es parti en courant, et moi derrière, à tenter de l’attraper. » Avec une vivacité saisissante, Martin replongea dans ce moment. L’image du chapeau flottant dans les airs, traînant la course haletante de sa mère, lui arracha un rire franc. « Et ce vieil homme qui vendait des glaces… » ajouta-t-il, se remémorant la douceur sucrée, la joie immédiate. « Je ne crois pas que j’aie jamais eu une glace aussi bonne. » Les arômes du café laissaient entrevoir une autre douceur : celle des souvenirs partagés, tapissant l’air de leur complicité. **4. Animer la scène** Leurs souvenirs tissèrent une toile entre eux, vibrante de rires et de regards profonds. Les anecdotes s’égrenaient, parfois précipitées, parfois hésitantes, mais chaque mot échangé contribuait à renforcer leur lien. « Je souriais tout le temps lorsque tu te tordais la langue en essayant de prononcer le nom de ce fruit, » se moqua Claire, une tendresse dans la voix. « Lychee. Tu l’appelais ‘litchi-litchi’. » Martin éclata de rire, secouant la tête. « Et toi, sans arrêt, scannant le marché pour trouver les meilleures offres ! On aurait dit une chasse au trésor. » « C’était notre aventure du samedi matin, » dit-elle, leurs rires mêlés créant un doux écho. « Et dire que tu me faisais croire que c'était toi qui choisissais les mangues. Mais c'était moi finalement ! » Ils s’arrêtèrent un instant, le regard dans le vide, comme deux explorateurs ayant fouillé un ancien coffre aux trésors. « Je crois que c'est là que j'ai vraiment appris, en te suivant, » murmura Martin, son ton devenu soudain plus sérieux. « À apprécier les petites choses, à savourer chaque moment. » Claire le dévisagea, surprise par la profondeur de ses mots. Elle s’éclaircit la gorge. « Je ne savais pas que j'avais ce pouvoir-là. C’est intéressant de penser qu’un marché pourrait influencer un enfant. » « C’était plus que ça, » insista-t-il. « C’était toi. Ton enthousiasme. Chaque fois que tu me tirais avec toi à l’exploration, c’était une expérience. Pas juste un marché. C'était notre monde. » Les souvenirs se mêlaient à la mélodie des bruits environnants qui, au fil des minutes, commençaient à s’intensifier. Dans la cuisine, la machine à café poursuivait son chant, tandis que le marché développait son propre concerto : le crissement des hommes au travail, le bruit d'un scooter qui vrombissait et les éclats aigus des enfants s’amusant. La vie reprenait son cours. **5. Conclure la scène** Finalement, le café se transforma en moments de silence, apaisants. Claire se leva et s’approcha de la fenêtre. Dehors, la vie de Vientiane s’éveillait, un nouvel éclat de couleur illuminant chaque recoin. Martin la rejoint en prenant une gorgée de son café, regardant par-dessus son épaule. Le marché dans toute sa splendeur, vibrante d'énergie, s'animait sous leurs yeux. Un sentiment collectif de nostalgie flottait entre eux, mais l’horizon était empli de promesses. « L’avenir a l’air d’être aussi coloré que le passé, » dit Martin en prenant son dernier gorgée de café, comme s'il scellait le moment. « On devrait y retourner, un de ces jours, et refaire notre marché, » proposa Claire, le sourire aux lèvres. Les yeux de Martin s'illuminèrent à cette idée, un mélange de désir et de tendresse. « Oui, m’man, ce serait formidable. Mais cette fois, je choisis les mangues. » « Marché conclu ! » Elle éclata de rire, son cœur réchauffé par l’idée. Le souvenir revenait au présent, une promesse d'avenir tissée chaque matin autour d’un café. Et tandis que les lumières de Vientiane se teintaient de couleurs vives, une nouvelle journée apparaissait, prête à être remplie d’histoires et de souvenirs à créer ensemble.